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Le pape Jean Paul II est mort --par Victor Simpson--

AP | 03.04.05 | 04:27


CITE DU VATICAN (AP) -- Jean Paul II est mort. Le pape s'est éteint samedi soir, à 84 ans, après l'un des pontificats les plus longs et marquants de l'histoire, à l'issue d'une agonie de 48 heures, pendant que sous ses fenêtres, 70.000 fidèles réunis place Saint-Pierre de Rome faisaient monter leurs prières vers lui.
«Le Saint-Père est mort ce soir à 21h37 (heure de Rome, 19h37 GMT, NDLR) dans ses appartements privés. Toutes les procédures soulignées dans la constitution apostolique «Universi Dominici Gregis», rédigée Jean Paul II le 22 février 1996, ont été mises en mouvement», précise le communiqué du Saint-Siège. Plus tard, les cloches du Vatican se sont mises à sonner, manière traditionnelle d'annoncer la mort d'un pape.
La mort de Jean Paul II avait été également annoncée sur la place Saint-Pierre de Rome, où les fidèles étaient rassemblés en prière, pour la deuxième soirée consécutive. Après l'Ave Maria, un message a été lu en italien: «chers frères et soeurs, à 21h37, le Saint-Père est retourné dans la maison de son père».
Un silence total s'est alors emparé de la place Saint-Pierre, puis des applaudissements ont retenti en hommage au défunt. «Nous sommes tous orphelins ce soir», a déclaré le sous-secrétaire d'Etat du Vatican, l'archevêque Leonardo Sandri. Les prélats ont ensuite invité les fidèles à faire un moment de silence pour «accompagner le pape pour ses premiers pas au Paradis».
Puis, sous les fenêtres toujours illuminées des appartements du pontife décédé, le cardinal Angelo Sodano, numéro deux du Vatican, entamait le De Profundis devant des fidèles aux visages profondément tristes, certains en larmes, mais sereins et recueillis, en direct sur les chaînes de télévision de la planète.
L'Italie a décrété trois jours de deuil, tout comme nombre de pays de la planète, où les drapeaux étaient mis en berne. Les funérailles du pape devaient se tenir entre mercredi et vendredi, entre le quatrième et le sixième jour suivant le décès comme le veut la tradition pontificale.
D'ici là, la dépouille de Jean Paul II va être exposée dans la basilique Saint-Pierre dès lundi, date à laquelle se réuniront également les cardinaux afin de fixer la date des funérailles et d'entamer leur intérim des affaires de l'Eglise. Ils entameront plus tard leur conclave pour choisir le successeur du pape. Et avec une procédure simplifiée par Jean Paul II.
Le Vatican s'est refusé à dire si le pape a laissé des instructions pour ses funérailles ou son enterrement, certains n'excluant pas que le premier pape polonais ait exprimé le voeu de reposer dans son pays natal, et non dans la crypte de Saint-Pierre.
Dimanche, à l'aube, alors que sur la place Saint-Pierre les fidèles étaient devenus 100.000, le Vatican a fourni des précisions sur les derniers instants du pape, sans explications médicales sur les causes de sa mort. Le pape était entouré de ses proches, son étroite «famille» de religieux et nonnes polonaises, dont ses deux secrétaires particuliers, l'archevêque Stanislaw Dziwisz et Mgr Mieczyslaw Mokrzycki, l'archevêque Stanislaw Rylko ou le révérend Tadeusz Styczen, ainsi que son médecin particulier. Des moments marqués par la prière, celle des proches, et celle des fidèles sur la place.
Selon le journal «Il Secolo XIX» de Gênes, le pape, privé de la parole depuis une trachéotomie en février, a adressé par écrit un dernier message à ses proches, avec l'aide de son secrétaire particulier Stanislaw Dziwisz, les appelant à ne pas pleurer: «je suis heureux, et vous devriez l'être aussi. Prions ensemble dans la joie». Le Vatican n'a pas confirmé ces informations.
A Paris, dès l'annonce du décès, le bourdon de la cathédrale Notre-Dame a retenti 84 fois, à 21h40. Le bourdon s'est mis ensuite à sonner à la volée. Un portrait géant de Jean Paul II a été hissé dans le choeur de la cathédrale, qui devait rester ouverte toute la nuit pour une veillée de prières.
La veillée funèbre rassemblait les catholiques de toute la planète, de la Pologne éplorée par la perte de son fils préférée à l'Amérique latine qui aimait le pape comme l'un des siens, mais aussi, bien au-delà, les croyants d'autres religions et les non-croyants, tant l'homme incarnait «le meilleur qui est dans toute l'humanité», selon les termes du vice-Premier ministre israélien Shimon Pérès.
En milieu de journée, le Vatican avait annoncé que l'état de Jean Paul restait «gravissime», le pape ayant eu une nouvelle poussée de fièvre dans la matinée ainsi que des premiers moments d'inconscience, sans être «techniquement dans le coma».
Souffrant depuis des années de la maladie de Parkinson, Jean Paul II, né Karol Wojtyla, avait été victime de défaillances cardiaques et rénales depuis vendredi, après avoir été hospitalisé pour problèmes respiratoires à deux reprises ces deux derniers mois. Il avait alors subi une trachéotomie avec l'insertion d'une canule pour l'aider à respirer, avant de regagner le Vatican pour une convalescence qui lui aura permis de fêter Pâques une dernière fois.
Le pape, qui n'avait pu parler à la foule lors des cérémonies de la Semaine sainte, au cours de laquelle sa participation avait été réduite au minimum, avait été vu en public pour la dernière fois mercredi, jour de son audience générale. Une brève apparition, muette une nouvelle fois, le pape semblant terriblement amaigri et affaibli.
Puis l'état de Jean Paul II s'était aggravé jeudi soir, le pape étant victime d'un choc septique consécutif à une infection urinaire. Il avait alors renoncé à retourner à l'hôpital. Pour entrer ainsi dans les dernières journées de sa vie, accompagné par les prières des catholiques du monde entier. AP

il est clair que catho ou non cet homme aura marqué l'histoire,et c en en ce sens que je lui tire mon chapeau,ct un vrai combattant pour la paix

je suis assez d accord et n oublions pas qu il a sacrifie sa vie pour cette cause!