On m’a raconté cette merveilleuse histoire.
Un certain monsieur Nakakuto, un japonais était éperdument amoureux d’une jeune et jolie thaïlandaise. Depuis qu’il l’avait rencontrée un soir dans un pub de Bangkok, sa vie avait été transformée. Il ne pensait plus qu’à elle et au jour merveilleux où il allait l’épouser.
Une jeune fille très bien, et qui n’était dans un bar que parce qu’elle fêtait l’anniversaire de son cousin. Pas du genre à traîner le soir, non, non, non !
D’ailleurs, monsieur Nakakuto venait souvent la voir, le Japon c’est pas très loin et un week-end à Bangkok de temps en temps, ne lui coûtait pas très cher. D’autant plus que ce brave japonais avait une belle situation et ne manquait pas d’en faire profiter sa future belle famille.
A chaque fois qu’il arrivait il se proposait toujours pour payer les différentes petites dettes de la famille, une famille très modeste dont les maigres revenus ne permettait pas toujours de payer les notes d’électricité, le loyer, de remplir le frigo offert par monsieur Nakakuto, ni bien sûr de s’offrir une belle télé ou encore moins un ordinateur qui allait permettre à monsieur Nakakuto de rester en contact permanent par e-mail.
Heureusement qu’il était là, ce monsieur Nakakuto, sans lui la cousine de province n’aurait jamais pu se payer les soins très coûteux de l’hôpital lorsqu’elle tomba malade. Il n’y aurait eu personne pour payer une cérémonie digne de ce nom pour l’enterrement du grand père qu’il n’avait d’ailleurs jamais vu !
Un jour, enfin, les parents de la jolie jeune fille lui firent comprendre que l’heure du mariage avait sonné et lui expliquèrent les coutumes et traditions thaïe pour une telle cérémonie. Qu’il faille donner une « compensation » financière conséquente à la belle famille, monsieur Nakakuto le comprenait fort bien et s’y exécuta de bon gré.
Il fallut ensuite organiser (et financer) le mariage. C’est que monsieur Nakakuto, à force d’aider gentiment toute la population locale, il s’en était fait des amis sincères. Il a fallu donc inviter presque tout le village sans compter toute la famille lointaine qui accompagnait le principal témoin de la mariée.
Il trouva un peu surprenant que durant toute la cérémonie le témoin était toujours avec la marié alors qu’il devait rester un peu retrait. Enfin, on lui avait expliqué que c’était la coutume…
Le mariage fut magnifique.
La tradition voulait que ce jour là rien ne puisse être refusé. C’est pourquoi bon nombre de voisins et amis vinrent voir monsieur Nakakuto qui dépensa sans compter pour satisfaire tous leurs désirs.
Bien sûr, on lui fit signer quelques papiers, qu’il signa avec sa future femme et le témoin. Tout était écrit en thaï, c’est normal, on n’allait tout de même pas écrire ça en japonais, personne n’aurait compris !
A la fin de cette magnifique journée, deux représentants musclés de la famille demandèrent expressément à monsieur Nakakuto de rentrer gentiment chez lui et le remercièrent d’avoir été le témoin du mariage de celle qu’il croyait avoir épousée !
Il avait en réalité financé très largement et généreusement le mariage du témoin avec sa propre fiancée qui avait complètement disparu et qui de toutes manières n’avait jamais habité dans ce village.
Monsieur Nakakuto n’est plus jamais retourné en Thaïlande, c’est dommage, il y a tant de choses magnifique à y voir…