| | à lire | |
| | Auteur | Message |
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malco Invité
| Sujet: à lire Sam 9 Juil à 10:07 | |
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| | | sylvie Rang: Administrateur
Nombre de messages : 793 Localisation : Bangkok thailande Date d'inscription : 22/03/2005
| Sujet: Re: à lire Sam 9 Juil à 14:19 | |
| ARFFFFFFFF j arrive pas a ouvrir tes liens tu peux me mettre un copie colle stp??? | |
| | | malco Invité
| Sujet: Re: à lire Sam 9 Juil à 17:00 | |
| c'est parce que tu n'as pas acrobate peut-être . |
| | | Asrun Bavard
Nombre de messages : 35 Localisation : france Date d'inscription : 17/05/2005
| Sujet: Re: à lire Sam 9 Juil à 20:47 | |
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| | | malco Invité
| Sujet: Re: à lire Sam 9 Juil à 21:09 | |
| ok merci ; Asrun pour Sylvie comme ça elle peut le télécharger , ça c'est des trucs que je ne sait pas encore bien maitriser pour envoyer ces liens . |
| | | sylvie Rang: Administrateur
Nombre de messages : 793 Localisation : Bangkok thailande Date d'inscription : 22/03/2005
| Sujet: Re: à lire Lun 11 Juil à 19:55 | |
| ok les garcons je telecharge tout ca demain | |
| | | sylvie Rang: Administrateur
Nombre de messages : 793 Localisation : Bangkok thailande Date d'inscription : 22/03/2005
| Sujet: Re: à lire Mer 13 Juil à 7:56 | |
| je desespere pas hein mais il faut quand meme 1h32 pour le telecharger ce truc avec ma super connection... | |
| | | malco Invité
| Sujet: Re: à lire Mer 13 Juil à 9:22 | |
| oui si tu n'as pas l'ADSL c'est long , mais tu as la possibilité d'un système pour pédaler ( rires ) comme Amstrong . |
| | | sylvie Rang: Administrateur
Nombre de messages : 793 Localisation : Bangkok thailande Date d'inscription : 22/03/2005
| Sujet: Re: à lire Mer 13 Juil à 10:42 | |
| si j avais armstrong pour pedaler ca irait plus vite que de l ADSL LOL
mais ca y est je suis entrain d essayer d ouvrir
ca marche ...c est magique lol
AILLEURS | Cambodge Ces étrangers qui vivent chez les autres, sont envoyés pour le compte de leur administration, travaillent pour une entreprise privée ou sont partis seuls tenter leur chance, refaire leur vie, chercher fortune. Les expatriés d'aujourd'hui vivent «l'exotisme au quotidien», tout comme leurs ancêtres colonisateurs. Et ils reproduisent peu ou prou les mêmes comportements, même si, loin des yeux, loin du coeur, mais également très loin de sa culture, le Barang expatrié au Cambodge adopte souvent inconsciemment, dans sa vie de tous les jours et dans son travail, des attitudes toutes nouvelles. Pression du climat, chocs des cultures, au fil de son séjour, la mentalité du nouvel arrivant va, elle aussi, subir des modifications, des évolutions et sa vision des choses qui l'entoure se modifiera. L'individu va se tropicaliser. Pierre Lamant, professeur à l'Institut national des langues et civilisations orientales, dans la postface du roman de Georges Groslier, «Le retour à l'argile», estime qu'«il y a toujours eu deux catégories d'Occidentaux en Extrême-Orient: ceux qui se laissent séduire et peuvent aller jusqu'à abandonner leurs racines et ceux qui repoussent toute approche, subissent plus ou moins patiemment leur sort momentané et rêvent du départ». Partant de cette dichotomie, il est amusant de dresser plusieurs portraits types d'expatriés. Certains n'y verront là que des caricatures, parfois grossières. Peutêtre, mais celui qui vit réellement au Cambodge, non pas dans un bureau climatisé mais parmi les expats; celui-là croise régulièrement ces caricatures dans les rues de Phnom Penh et d'ailleurs, dans les cocktails mondains et les basfonds humides d'un Cambodge qui n'existe pas que dans les mauvais romans… 1-Le Barang éponge Il parle khmer couramment seulement trois mois après son arrivée et est pote avec tous les moto-dop de son quartier. Il habite chez les parents de sa copine, une ancienne prostituée sur le retour déjà enceinte de ses oeuvres. Vêtu à la mode locale d'un krama noué autour des reins et de tongues en plastique, il tente d'adopter comme ses nouveaux amis la position asiatique au repos, assis sur ses talons. Le hamac est accroché sous les pilotis de la maison en bois dans un coin de campagne entouré de palmiers à sucre à vingt kilomètres de la capitale. Il fume des Ara sans filtre, paquet souple et roule en vieille Ssanyang, la moto des campagnes. Le Barang éponge a complètement absorbé la culture de son pays d'accueil et n'est relié à son ancienne vie et à son vieux continent que par la carte Visa, sa seule source de revenus. Il n'est pas là pour travailler et n'a pas fait dix heures d'avion pour voir un blanc-bec le sermonner. Il a renié tous ses anciens copains, ne fréquente quasiment plus un autre Barang et adore la cuisine de sa femme, pattes de poulet dans bouillie flottante, qu'il mange à grand renfort de riz blanc, assis sur une natte. Le Barang éponge sort tous les soirs dans les gargotes locales avec ses nouveaux amis du quartier à qui il paye des bières aux glaçons. Il est plus khmer que les Khmers et ne dort pas sous la moustiquaire. Lorsqu'il tombe malade, il fait confiance au sorcier du coin, se fait gratter le dos à l'aide d'une pièce de monnaie trempée dans du Baume du Tigre. En règle générale, le Barang éponge perd dix kilos la première année et est rapatrié sanitaire la deuxième, après plusieurs mois d'interdiction bancaire. Son retour en Europe est un enfer et est souvent assorti d'un passage en cure de désintoxication ou (et) chez un psy. Attention, le Barang éponge arrive rarement dans cet état. Il peut être auparavant expert ou pire, consultant, marié et père de famille. Le virus du Barang éponge s'attrape à n'importe quel âge, même après plusieurs séjours à l'expatriation sur d'autres continents tout aussi ensoleillés et touche toutes les classes de la société. Il n'existe pas de vaccins ni de médicaments encore au point. On a tous en tête un ami parti en vrac sous le soleil de l'Asie et qui n'en est toujours pas revenu. Les variantes de l'éponge sont le Barang résident sexuel. Ce dernier se rencontre uniquement à la nuit tombée. Comme un loup qui sort de sa tanière (une guesthouse minable forcément à Phnom Penh), il passe de poulaillers en poulaillers, écumant tous les bars à hôtesses de la ville sur sa moto Vespa, à la recherche de sa future proie. Il note sur un carnet les noms de chaque fille avec qui il couche, le prix qu'il paye et les spécificités de chacune, leur attribuant parfois une note sur vingt. Sa fierté est de Expat, qui es-tu ? Partie I : L'homme expatrié : aventurier des temps modernes ? Expatrié. Le mot sonne déjà comme un voyage, une ode à l'aventure, une invitation à la découverte. Qui sommesnous, nous que le Petit Larousse définit comme des «personnes ayant quitté leur pays»? Nous sommes des Phap au Vietnam, des Farang en Thaïlande et des Barang au Cambodge. Oui mais encore? gavroche_juin05.qxp 30/05/2005 17:06 Page 42 Gavroche 43 AILLEURS | Cambodge coucher avec une prostituée sans la payer. Cet être-là a beaucoup existé dans les années 90 mais se raréfie. Il fréquente souvent d'autres variantes de l'éponge, comme le Barang au crochet de ses parents, le Barang prof de français à deux sous, ou même le Barang richissime ébloui par le potentiel de ce pays qui va, en quelques années, dilapider toute une vie d'économies, aidé par ses nouveaux amis… 2- Le Barang rejet Il est au Barang éponge ce que le Yin est au Yang, au rat des villes ce que son confrère est au rat des champs. Mais comme rien n'est jamais figé en Asie, le Barang rejet peut rapidement glisser vers l'éponge. Ce sont des choses malheureusement fréquentes. Le soir, on le rencontre généralement dans les cocktails mondains, les restaurants climatisés à la mode, les soirées à l'ambassade ou entre amis dans les plus belles villas de la capitale. (On le trouve rarement ailleurs qu'à la ville, sauf certains week-ends qu'il passe à Kompong Som). La journée, s'il n'est pas dans un 4x4 climatisé avec chauffeur, c'est qu'il est déjà arrivé à son bureau tout aussi climatisé avec secrétaire. Il peut être spécialiste en rédaction de projets (avant financement) ou de programmes (après financement) et passe son temps les yeux rivés sur son écran d'ordinateur. Il est le champion de l'expatriation et le Cambodge n'est jamais son premier poste. Ses employés de maison (nombreux) sont des gens «extraordinaires » quoique «un peu fainéants et nonchalants». Il connaît des dizaines de bonnes blagues sur les Africains; son dernier poste était à Dakar. Il occupe ses loisirs dans les clubs de sports des grands hôtels avec piscine et sauna et se promet toujours d'aller passer un week-end à Angkor. Avec ses amis, il compare l'attitude des locaux de ce pays avec celle d'autres locaux d'autres pays où il a séjourné. Il critique vertement, toujours en public, le comportement des étrangers de sa race qui fréquentent les prostituées et profitent de la pauvreté des autochtones. Pourtant, s'il regardait bien, si la pauvreté venait un jour à disparaître de la planète, il perdrait son boulot. Après un an passé sur place, il ignore toujours comment on dit bonjour en cambodgien. Le monde, le Barang rejet le considère en deux parties, avec d'un côté les Etats membres du G8 qui ont inventé l'avion et la poêle Tefal, et d'un autre, ceux qui n'ont pas eu cette chance. C'est pour rétablir cet équilibre qu'il juge injuste d'ailleurs que l'on retrouve très souvent le Barang rejet à la tête d'organismes internationaux humanitaires. Tout cela ne l'empêche pas de se laisser aller et de tomber parfois sans y prendre garde sous le charme de l'Asie. On peut alors retrouver son 4x4 garé devant certains bars nocturnes des basfonds humides de Phnom Penh. Mais uniquement lorsque sa femme est en vacances à l'étranger. 3- Le Barang à mi-chemin Pas assez riche ou trop solitaire pour entrer dans la catégorie rejet, trop bien éduqué et pas assez pauvre pour tomber dans l'éponge, le Barang à mi-chemin n'est jamais arrivé par hasard en Asie du Sud-Est. Son type de femme a toujours été la petite brune finette aux yeux bridés. Il a longtemps pleuré devant le film Indochine et considère Apocalypse Now comme le seul véritable chef-d'oeuvre du cinéma. Il se marie très souvent avec une locale ou une Asiatique de la région en poste ici, parfois après avoir laissé trois femmes et plusieurs enfants en France. Il parle la langue plus ou moins bien, parfois même la lit et l'écrit couramment, connaît l'histoire récente du pays, a déjà visité Angkor ou ne va pas tarder à le faire, a fait le tour du lac en moto si l'état de son dos le lui permet et connaît par coeur la route de Kampot. Lartéguy, Hougron, Groslier, Tauriac, Loti, Glaize, etc. sont ses auteurs favoris même s'il ne jure que par Jaraï de Loup Durand dont il possède même un exemplaire de la version originale épuisée. Ses soirées sont invariablement les mêmes et on le croise, dans l'ordre, au Deauville ou à la Marmite et à l'Asiate avec certaines variantes incontournables comme le Martini ou d'autres endroits de débauche du soleil couchant, dont les patrons sont tous des copains. Les nouveaux venus le considèrent comme un expert du Cambodge. Il tombe amoureux dix fois par jour, entretient parfois plusieurs maîtresses, et sait décrire comme personne les beautés du royaume. Le Barang à mi-chemin a participé de près ou de loin à la reconstruction du pays ces dernières années. Médecin, chirurgien, maraîcher, journaliste, responsable d'une organisation non gouvernementale, hôtelier, barman, restaurateur, il finira par prendre racine dans un recoin du royaume, à Phnom Penh ou ailleurs, même dans des endroits les plus reculés. Il se pose en observateur sur la politique de ce pays, estime que les choses ne sont pas simples, ne réduit pas le régime khmer rouge à une variante du maoïsme, regrette la pauvreté généralisée, l'impunité, l'absence d'intérêt général des pouvoirs publics, la lenteur du développement, et même s'il y travaille, sait critiquer l'action des organisations internationales. Le Barang à mi-chemin vit en permanence sur la corde raide. Suivant les rencontres de la vie et les placements financiers hasardeux, il finira ses jours dans le costume strict du Barang rejet ou dans celui, plus léger, du Barang éponge. Mais il se peut qu'il réalise simplement que cela fait trop longtemps qu'il vit au soleil. S'il part, ce ne sera que pour mieux revenir. D'ailleurs, la seule définition de la France qu'il connaît se résume à trois mots: pain, vin et fromages Frédéric Amat (Le mois prochain, la femme expat: passante du sans-souci ou épouse au foyer?...) Les expatriés d'aujourd'hui vivent «l'exotisme au quotidien», tout comme leurs ancêtres colonisateurs. Et ils reproduisent peu ou pour les mêmes comportements. gavroche_juin05.qxp 30/05/2005 17:06 Page 43 | |
| | | sylvie Rang: Administrateur
Nombre de messages : 793 Localisation : Bangkok thailande Date d'inscription : 22/03/2005
| Sujet: Re: à lire Mer 13 Juil à 10:50 | |
| je ne me retrouve pas trop la dedans moi ni meme aucun des expats que je connais ici on vit tous normalement ...un peu comme en Europe.... | |
| | | sylvie Rang: Administrateur
Nombre de messages : 793 Localisation : Bangkok thailande Date d'inscription : 22/03/2005
| Sujet: Re: à lire Mer 13 Juil à 10:52 | |
| 42 Gavroche AILLEURS | Cambodge Expat, qui es-tu ? Partie II : La femme expatriée : passante du sans-souci ou épouse au foyer ? Le Cambodge n'a jamais été un poste facile pour une femme expatriée, quelle qu'elle soit, quels qu'aient été son parcours antérieur et les pays qu'elle a fréquentés. Depuis 1998, le pays se normalise lentement. Même s'il reste au Cambodge des progrès colossaux à faire dans nombre de domaines, les avancées en matière de sécurité ont été phénoménaux. On vit aujourd'hui aussi bien à Phnom Penh ou Siem Reap qu'ailleurs, c'est-à-dire avec de l'électricité, et sans se faire agresser à chaque coin de rue comme ce fût malheureusement le cas durant les années 1990. De plus, les expatriés ou étrangers peuvent désormais circuler sur toutes les routes du royaume sans peur de s'y faire kidnapper par un groupe de furieux à moitié saouls avec l'armement du parfait petit guérillero. Ainsi donc les expatriées que d'aucuns disent du sexe faible n'ont plus rien à craindre? Rien n'est moins sûr. Car si les dangers d'agression physique se sont réduits à un niveau de risque «normal», les risques de troubles psychologiques, eux, n'ont jamais disparu. 1- L'épouse au foyer Elle n'a pas choisi le Cambodge et ne fait que suivre son mari dans sa nouvelle affectation mais, au départ, cela la change de l'Afrique. L'épouse n'a pas forcément le choix dans l'organisation de ses journées car Phnom Penh ne brille pas par ses manifestations culturelles. Le quotidien est donc ponctué au début par l'aménagement du logement de fonction, le recrutement du personnel, sa formation et les entrées et sorties de classe des enfants. Sans oublier l'abonnement au centre sportif d'un hôtel de luxe. Après quelques mois de prise de contact, elle trouvera les journées longues et se mettra en quête d'un travail. Généralement, l'épouse trouvera un emploi bénévole dans une organisation quelconque correspondant à ses aspirations ou se transformera en professeur. Les plus entreprenantes monteront leur petite fabrique artisanale de confiture ou de glace maison mis en vente dans les boutiques des copines. Les artistes exposeront leurs toiles, sculptures, peintures sur oeufs ou autres supports et auront même un article publié dans le journal local francophone ou anglophone. Une infime poignée trouvera un travail grâce aux relations de leur mari (personnage influent et haut placé dans la hiérarchie des expats), parfois dans des postes d'organisation ou d'administration créés tout spécialement pour madame… Avec salaire conséquent. L'épouse de l'expatrié peut adorer ou détester sa vie au Cambodge, cela dépend des rencontres, de l'attitude de son mari, de son aptitude à s'adapter, de ses activités et des loisirs choisis. Celles, actives, qui aiment les marchés, le troc, le bruit, la foule, la chaleur et les antiquités seront comblées. D'autres se découvriront une passion pour Angkor Wat et enchaîneront les weekends à Siem Reap. Certaines s'enferment dès le départ dans une coquille et restent imperméables à la vie locale, passant leurs journées à regretter le poste précédent de leur époux. Elles trouveront toujours des personnes sur la même longueur d'onde pour écouter leurs malheurs. En règle générale, le Cambodge ne fait pas de cadeau à la vie de couple. Si ce dernier est solide et bien arrimé à des valeurs et passions communes, le séjour dans le royaume sera riche en découvertes et aventures et le départ douloureux pour toute la famille. Si le couple se fissure, prend l'eau et que le Cambodge est vu comme le seul espoir de recoller les morceaux, le séjour risque de prendre des allures de déchirure permanente et le torchon pourrait bien s'enflammer rapidement. Le constat peut paraître brut et sans finesse mais, mesdames, sachez-le, le Cambodge ne fait pas dans la douceur. Ici, c'est tout ou rien. Une deuxième lune de miel ou un divorce cuisant. 2- La femme active Il existe deux cas types de femmes actives. La responsable et la femme de terrain. Pour des raisons évidentes au Cambodge, nous avons choisi de les décrire dans l'humanitaire. La responsable sait jouer de son charme mais ne cache pas sa poigne et sa nécessaire fermeté puisqu'elle évolue dans un monde d'hommes qui ne font pas, comme chacun le sait, le moindre cadeau. La responsable n'hésite pas à partir sur le terrain au volant de son propre 4x4 et à côtoyer l'insupportable misère afin d'examiner le bon déroulement d'un programme. Elle a une vision du Cambodge très proche du «barang (1) à mi-chemin» mais connaît des tas de «barangs éponges» et fréquente, de par son métier, autant de «barangs rejets» (2). La responsable passe sa vie à cheval entre les réceptions, les dîners mondains, les réunions de travail et son immersion dans le Cambodge profond. Au bout de quelque temps à courtiser les bailleurs de fonds, et à voir la lenteur des progrès, elle s'avoue fatiguée et son séjour dépassera rarement quelques années. Lorsqu'elle quittera le Cambodge, elle pourra avoir une vision mitigée de l'utilité de son métier mais en gardera un souvenir inoubliable... ou effroyable. La femme de terrain, elle, est en général une célibataire endurcie qui a mis le sexe entre parenthèses pour mieux se consacrer à ces populations qui crient famine. Elle sait qu'elle ne sauvera pas le monde mais elle porte sa gavroche_ete05.qxp 29/06/2005 12:11 Page 42 Gavroche 43 AILLEURS | Cambodge goutte d'eau dans cet océan de misère avec autant de conviction que Jésus portait sa croix. Elle habite comme ses ancêtres les Gaulois dans une hutte en bois, sans eau courante ni électricité, loin, très loin de la ville. Elle lit, écrit et parle le khmer aussi bien qu'un prof de langues orientales et ne se rend à la capitale que lorsqu'elle est vraiment obligée. Pour la rencontrer, il faut se rendre dans ces lointaines régions frontalières reculées et inhospitalières, sur des terrains minés et impaludés. Là, elle s'échine à transformer des projets de 200 pages en réalités à 200 à l'heure. Elle affronte sans relâche le laxisme latent des autorités locales, la cupidité notoire de certains policiers, le poids implacable des intempéries, la trompe cuisante des nuées de moustiques, la récurrence des fièvres et la nonchalance irritante d'un peuple soumis à 30 années de guerre. Engagée, passionnée, rude et idéaliste, la femme de terrain est en voie de disparition au Cambodge, certainement partie au secours de peuplades moins compliquées. 3- L'aventurière Elle est venue ici en vacances sac à dos et a immédiatement su que le Cambodge avait besoin d'elle. Elle n'a toutefois ni les qualités de la responsable ni la témérité de la femme de terrain mais fréquente assidûment tous les milieux expatriés, un CV dans une main, une carte de visite dans l'autre. Si par chance elle trouve un poste, elle se dévouera sans compter, un oeil sur les jeunes «barangs rejets» célibataires de son bureau. En soirée, c'est en compagnie des «à mi-chemin» qu'on la retrouve le plus. Au début, elle les accompagne dans leurs soirées nocturnes et devient rapidement super copine avec toutes les prostituées qui peuplent cet univers. Elle les considère d'ailleurs avec un brin de pitié comme des «pauvres filles qui n'ont pas eu le choix» mais les trouvent «géniaaaaaaaaaaaaaales ». Si elle ne rencontre pas un petit copain rapidement, elle risque de se lasser des réflexions salaces des expatriés qui l'entourent. La galanterie ayant tendance à fondre comme neige au soleil, ces derniers n'hésiteront pas à raconter, en sa présence, leurs aventures nombreuses et variées, ponctuées de détails croustillants. L'aventurière déborde d'énergie qu'elle canalise souvent assez mal. Elle pourra s'initier à certaines drogues, imprimer sa peau de tatouages tantriques, se percer le nombril, la langue ou le sourcil et militer en faveur de causes nobles. Elle tentera de comprendre, entre autres choses, la fascination qu'exercent les Asiatiques sur la libido des mâles célibataires occidentaux, opposée à l'indifférence pour sa personne de ces mêmes mâles. A l'inverse, rares sont celles qui épousent des Cambodgiens. Si l'aventurière s'obstine à rester dans ce pays où sa vie sentimentale, sexuelle et affective est un drame et où les propositions d'embauche ne sont que contrats locaux minables, le risque est grand d'errer éternellement sur sa moto dans les rues de la ville. Deux choses sauveront l'aventurière: une profonde aventure avec un jeune homme bien et un bon travail dans le monde des «barangs rejets» ou alors un billet d'avion retour pour un monde moins cruel. 4- La passante du sans-souci Elle n'est pas venue au Cambodge pour suivre son petit copain, pour se prouver ou fuir quelque chose. Elle est charmante, douce, agréable, bien dans sa tête, s'entretient le corps et l'esprit et est courtisée par nombre d'expatriés toutes classes confondues. La «sanssouci » travaille dans des secteurs variés, comme l'archéologie, la recherche, la coopération, l'hôtellerie. Elle peut être professeur, secrétaire ou même ethnologue. Généralement, la «sans-souci» se rencontre dans les soirées entre expats le samedi soir et dans les restos à la mode de Phnom Penh ou de Siem Reap. Elle fuit les cocktails mondains où elle est d'ailleurs rarement invitée. La sans-souci ne fait que passer au Cambodge et elle en profite à fond, parfois à cent à l'heure sur sa 250 cc, les week-ends dans la brousse. Certaines restent plus longtemps que les autres, cela dépend des rencontres et des opportunités de travail mais leur séjour dépasse rarement les deux ou trois ans. La «sans-souci» est une femme active mais elle ne rentre pas pour autant dans la catégorie de la femme active énoncée précédemment, trop fainéante, trop juvénile pour cela et surtout trop franche, au caractère sans concession, et pas assez mondaine. Elle peut, par contre, rapidement intégrer la catégorie de l'épouse au foyer, mais ce dans un autre pays et après avoir, bien entendu, épousé par erreur un «barang rejet»… Il est impossible de parler de la passante du sans-souci sans dire deux mots de son amant. Ce dernier est jeune, nouvellement expatrié, barman, responsable d'ONG, employé d'un grand hôtel quelconque, et n'a fréquenté les prostituées que très exceptionnellement, juste pour voir. Il n'est absolument pas attiré par les Asiatiques en général. Lui, il préfère les sans-souci, les expates, blondes, brunes ou rousses, françaises ou nordiques de préférence. Il se comporte ici comme un étudiant en Europe, mi-sérieux midéconneur. Il habite une maison en bois et roule en Ssanyang, Vespa ou 250cc, avec un casque, ce qui le différencie du «à mi-chemin», qui ne vit pas forcément dans une maison en bois, ne porte jamais le casque, trop chaud, trop conventionnel, et ne couche jamais avec une expate, sauf par erreur. L'amant de la passante est très conventionnel sous ses allures d'étudiant nonchalant. On le trouve lui aussi exclusivement dans les soirées d'expats, et il n'est pas le dernier à organiser, chez lui, ces sortes de surboums d'adolescents boutonneux où chacun amène sa bouteille. Il croise les «à mi-chemin» mais sans les fréquenter véritablement. D'ailleurs, comme ces derniers n'ont jamais répondu à ses invitations aux soirées d'expats, ils ne sont plus invités. Les deux catégories ne se comprennent pas trop non plus. Ils ne se seraient jamais fréquentés dans leur propre pays. Mais ici, ils sont tout deux des expatriés, ce qui rapproche en façade les liens. gavroche_ete05.qxp 29/06/2005 12:11 Page 43 | |
| | | sylvie Rang: Administrateur
Nombre de messages : 793 Localisation : Bangkok thailande Date d'inscription : 22/03/2005
| Sujet: Re: à lire Mer 13 Juil à 10:53 | |
| c est grave generalise parce que ca non plus ca ne me concerne pas je n ai suivi personne en venant m installer ici c est moi qu on a suivit ...Merci mon cheri | |
| | | malco Invité
| Sujet: Re: à lire Mer 13 Juil à 11:22 | |
| oui bien sur il faut pas généraliser , mais en lisant ces deux aticles ça m'a fait sourire car il y en a qui se méfie pas et se font plumer , et d'autres ne sont pas réaliste des rêveurs en somme . |
| | | sylvie Rang: Administrateur
Nombre de messages : 793 Localisation : Bangkok thailande Date d'inscription : 22/03/2005
| Sujet: Re: à lire Mer 13 Juil à 11:29 | |
| bah rever ca coute pas cher mais parfois c est nuisible moi aussi ca me fait sourire quand ils parlent de l expat avec chuaffeur et tout et tout Beaucoup des expats survivent dans leurs pays d adoption ils ont jsute de quoi se payer un kao pat alors un chauffeur et une voiture | |
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