One night in Bangkok
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 revoltant

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sylvie
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sylvie


Nombre de messages : 793
Localisation : Bangkok thailande
Date d'inscription : 22/03/2005

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MessageSujet: revoltant   revoltant EmptySam 9 Juil à 5:21

Pour son appartenance présumée à une association rivale, elle a été enlevée, battue et bafouée dans sa dignité.

Il est plus qu'urgent, comme l'indiquait la ministre Wodié dans sa déclaration publiée samed, d'assurer à l'université un climat de sécurité digne du temple du savoir..


Son chapelet attestant de sa foi de chrétienne catholique n'a pas été d'un grand secours. Elle a été violée. Son état fiévreux ne les a pas émus. Ils l'ont battue et violée

Jeudi, 23 juin 2005. Autour de 16 heures. S. N, étudiante en licence de lettres modernes à l'Université de Cocody sort de l'infirmerie. Elle est physiquement diminuée par une fièvre typhoïde pour laquelle une ordonnance vient de lui être prescrite

Ce jour est l'an I du meurtre, toujours non élucidé, de l'étudiant Abib Dodo, militant de l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (AGEECI) enlevé puis pendu et dont le corps sera retrouvé contre le mur du Campus, enfoui dans un sac de jute. S.N qui s'en va emprunter un autobus pour regagner son domicile à Niangon Sud est abordée par un étudiant qui lui remet un paquet de papiers à distribuer sur son chemin, des faire-part rappelant à la communauté estudiantine le souvenir de l'étudiant martyr.

Commet-elle un crime en se rendant disponible ?

A l'arrêt de bus où elle attend d'embarquer, surgissent dans les minutes qui suivent deux étudiants qui lui enjoignent avec insistance de les suivre pour aller s'expliquer devant " le Général " parce qu'elle vient de commettre un impair. Tout d'abord médusée, elle entreprend ensuite de discuter avec ces mystérieux censeurs mais finit par les suivre sous la menace et le regard indifférent de la foule d'étudiants en attente à la gare du bus.

Une page de douleurs, les plus vives déchirantes et, incontestablement, les plus dégradantes, vient de s'ouvrir dans la vie de cette jeune fille de 23 ans

Emmenée dans un premier temps à la " table de séance " de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire) section FAST, où elle sera soumise à un interrogatoire serré sur ses activités syndicales et ses accointances avec les camarades du défunt Abib Dodo, elle sera trimbalée entre plusieurs bâtiments, puis laissée entre les mains de quatre gaillards qui auront pour consigne de " faire un travail propre ". Fouillée des doigts par les quatre, sous une pluie de coups, elle sera carrément violée par l'un d'eux.

Libérée un peu précipitamment sur ordre, semble-t-il, du mystérieux "Général " avec qui ses ravisseurs et toute la bande qui n'avait cessé de gonfler autour d'eux, étaient constamment en communication téléphonique, elle s'entendra déclarée persona non grata désormais sur le campus : "On ne veut plus te voir sur le campus ; même pas dans les parages, sinon, on te tue ! Tes études sont terminées ".

Telle est la sentence qui frappe cette jeune fille, contrainte après avoir été déshonorée de n'emprunter aucun autre moyen de transport pour rentrer chez elle, si ce n'est le bus. Depuis, elle n'est plus retournée en amphi. Le peut-elle d'ailleurs ?

Il faut aider S. N

Nous avons rencontré S.N jeudi dernier, soit une semaine après le drame qu'elle a vécu. De cette terrible aventure, elle était toujours marquée et le restera sans doute à jamais. Tétanisée et traumatisée, elle présentait ce sentiment bizarre de dégoût pour sa propre personne qui peut conduire à l'irréparable. Nous n'avons pu lui tirer aucun mot, si ce n'est des pleurs Elle a besoin d'être aidée pour remonter la pente.

Que n'est-il pas triste alors de constater que son drame n'émeut guère. Les autorités universitaires affichent une indifférence qui en rajoute certainement à sa meurtrissure, rend plus complexe son combat intérieur contre sa propre personne et contre les sadiques qui l'ont souillée. Diligenteront-elles jamais une enquête pour débusquer les coupables et les punir ? On peut parier que non
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