Hier, Dominique de Villepin a annoncé que 500 radars supplémentaires, fixes ou mobiles, seraient installés au bord des routes en 2006, «en veillant à ce qu'ils obéissent à une stricte logique de sécurité».
Ils s'ajouteront aux 1 000 appareils déjà installés ou en cours d'installation. Le produit des amendes servira au financement du permis à un euro et aux dépenses de sécurité routière.
Alors que Dominique Perben, le ministre de l'Équipement et des Transports, avait indiqué qu'il n'y aurait pas de nouvelle vague d'implantation l'année prochaine, le premier ministre a affirmé que des «engagements ont été pris et qu'ils seront tenus». La sécurité routière, a-t-il rappelé, est «un grand chantier du président de la République».
C'est en évoquant «le fonctionnement de l'équipe gouvernementale» que le premier ministre a annoncé l'amplification de la politique de sécurité routière et la mise en place de nouveaux radars.
Car leur installation a fait l'objet d'une passe d'armes, en début de semaine, entre le ministre des Transports et celui de l'Intérieur.
A peine Dominique Perben avait-il parlé de pause que Nicolas Sarkozy était monté au créneau, mardi, pour dénoncer cette consigne prise «juste avant les départs en vacances».
Se prononçant pour une poursuite du programme lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, il avait souligné que «notre devoir» était de «préserver les victimes».
A la veille du comité interministériel consacré à la sécurité routière, qu'il présidera, Dominique de Villepin a donc finalement tranché en faveur des radars... et de son ministre de l'Intérieur. Quitte à déplaire aux automobilistes.